Le Gypserie King | Padamnezi

Le Gypserie King

Visite théâtralisée

Déroulé

C’est un jour comme les autres à la Maison du Patrimoine d’Ollioules : Anne-Sophie, guide-conférencière, accueille un groupe de visiteurs venus découvrir les splendeurs de cet ancien hôtel particulier devenu centre d’interprétation du patrimoine de la métropole de Toulon. Elle les avertit néanmoins que le fantôme de Melchior Martinenq, l’un des tout premiers propriétaires, rôde parfois dans l’édifice mais bon, il ne faut pas y prêter attention et tout ira bien !

Au détour d’un couloir, dans l’encadrement d’une fenêtre… La présence de Melchior Martinenq semble pourtant plus forte que d’habitude, presque menaçante. Et alors qu’Anne-Sophie évoque les mystères entourant les gypseries, le notable du XVIIème siècle apparait brusquement dans l’escalier monumental : « Il suffit ! » crie-t-il froidement. Accompagné d’un drôle de musicien qui ne pipe mot, Melchior Martinenq explose : il ne veut plus que « sa » demeure soit « profanée par des esprits grossiers et incultes » et il demande à tout le monde de partir sur le champ !

Loin d’être effrayée ou même intimidée, notre guide-conférencière tient tête au revenant et lui explique qu’au contraire, il ferait mieux d’être honoré que « sa » demeure soit désormais un musée aussi prestigieux. Le calme revient et le « deal » suivant est acté : Anne-Sophie, et les visiteurs avec elle, devront convaincre Melchior Martinenq du bien-fondé de toutes les salles d’exposition, faute de quoi… il les refermera à tout jamais.

« Ce qui rend cet hôtel particulièrement exceptionnel, ce sont toutes les gypseries que vous pouvez observer, ces têtes sculptées dans le plâtre et qui donnent à la demeure un aspect fantasque, presque fantastique ! Ce n’est pas pour rien qu’on l’a appelée pendant si longtemps, la Maison des têtes… »
Anne-Sophie

Notes

Au-delà de sa force dramaturgique et comique, ce parti pris scénaristique permet d’aborder des questions intéressantes d’un point de vue patrimonial. Qu’est-ce qui fait un musée ? Son architecture ? Son contenu ? Comment reconstituer et restituer l’histoire d’un bâtiment aussi ancien, ses zones d’ombre ? Peut-on trahir la mémoire des lieux ?

La course contre la montre dans laquelle se lance la guide-conférencière s’appuie sur un élément fort de chaque salle pour prouver sa légitimité : quelle honte y a-t-il d’être associé à des personnages au destin exceptionnel comme Nicolas Fabri de Peiresc ou Jean Aicard ? Ces saynètes de Commedia dell’arte ne rappellent-elles pas quelques souvenirs à Melchior Martinenq, lui qui connut son âge d’or ? Ce dernier se laisse prendre au jeu et avoue même au public qu’il lui arrive de chantonner du Félix Mayol…

L’occasion pour notre interprète musical (et musicologue de métier) Christian Fromentin de proposer au public des ellipses temporelles entre chanson d’amour de la Renaissance, Jean-Sébastien Bach… et un petit « Viens Poupoule » !

Un grand merci à Sylvie Brunati-Abad, directrice de la Maison du Patrimoine d’Ollioules, ainsi qu’à toute son équipe pour leur confiance et leur accompagnement dans ce projet.

Créée le 17 février 2024
Durée : 1h
Pour tous publics, dès 8 ans

Prochaines représentations

DATES
Samedi 17 février 2024, trois visites à 10h30, 14h30 et 16h00

LIEU
Maison du Patrimoine d’Ollioules, 20 rue Gambetta, 83190 Ollioules

GRATUIT / RÉSERVATIONS OBLIGATOIRES
07 64 09 29 32
contact@padamnezi.fr

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Écrit et mis en scène par Yvain Corradi

Avec Julien Pastorello & Marie Rodrigue

Accompagnement musical : Christian Fromentin

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