La véritable histoire du Baron (perché) d'Oppède

Déroulé

Sous l’œil sévère du château d’Oppède, une demoiselle s’avance… Elle est en colère contre la postérité ! Mais aujourd’hui elle a décidé de rendre justice à la mémoire de son grand-père, de redorer le blason du tristement célèbre Jean Meynier d’Oppède. Elle se lance alors dans l’histoire du massacre des Vaudois en 1545 : quelle part a pris le Baron, qui a menti, qui a dit la vérité, que s’est-il réellement passé ?

Nous suivons ainsi Claire de Perussis dans les méandres de la tragédie vaudoise en Luberon, entre réalité et fiction, mensonge et vérité, folie et désordre sur les pavés d’Oppède le Vieux. Tout cela mené par les notes virevoltantes d’un espiègle violon…

Nous sommes à la sortie du Moyen-âge, presque aux Guerres de religions… Mais sans austérité ni véritable récit chevaleresque. Seulement des comédiens qui se débattent avec l’Histoire, se jouent des légendes, s’amusent de la vérité qu’ils détournent, amplifient ! Nous parcourons les rues du village où se déroulent sous nos yeux les acrobaties verbales de personnages recomposés avec plus ou moins de fidélité.

Ceci a tout d’une reconstitution historique mais n’en est pas une : c’est simplement un moment d’histoire et de fantaisie, une manière de rappeler au monde, sans pathos, l’inexplicable cruauté avec laquelle des hommes peuvent traiter leurs semblables.

Paulo : « Fredo, pourquoi les prêcheurs, on les appelle les « Barbes » ?
Fredo : – Parce qu’en piémontais, ça veut dire oncle.
Paulo : – Ah !!! C’est pour ça qu’on dit tout le temps « l’oncle est arrivé » ???
Fredo : – Voilà, c’est le code pour nos réunions secrètes. »

Notes

La compagnie PADAM NEZI est de retour à Oppède après le succès de ses visites théâtralisées en 2018 et 2019 sur un autre épisode historique mouvementé, le « déperchement » du village.

Le sujet choisi cette fois-ci, sur une proposition de l’association Oppède Cultures, est lourd de drames et d’injustices, et résonne encore dans le Luberon tout entier, dans des familles même, tant la généalogie vaudoise reste vivace. Nous souhaitons nous emparer de cette histoire avec le même savoir-faire : avant tout, par souci de mémoire, transmettre les informations les plus claires possibles au public le plus large possible ; tandis que sur la forme, l’accent sera mis sur le rythme, l’humour et le recul, sans bien sûr atténuer la force dramatique liée à la tragédie qui s’est déroulée en 1545.

Tout cela autour de la personne du baron Jean Meynier qui a marqué de son empreinte, sanglante, l’histoire d’Oppède.

Un grand merci à Fanny Rougnant pour son aide si précieuse, à Marie-Jo Dupré et Monique Laqui d’Oppède Cultures pour leur confiance renouvelée, ainsi qu’à Giacomina et Laurent pour avoir mis une nouvelle fois à disposition de notre visite leur si jolie cour intérieure !